"Thaïlande" : Bangkok

Je me retrouve dans le quartier touristique de Bangkok. Les thaïlandais doivent sûrement l'appeler "Tourist Town" ou "Little Europe". Partout des blancos, bière à la main, se promène avec un air nonchalant. Je me rends compte que je suis très loin de ça.

Je réalise enfin quelque chose qui m'arrive souvent dans les grandes villes. Je suis complètement démotivé pour explorer la ville. Je suis envahi par une flemmardise contre laquelle je dois lutter et qui se traduit par un sentiment de fatigue. J'abandonne vite l'idée de prendre les transports en commun et je me limite à la marche.

Je sors pour faire un tour du quartier à vélo. La circulation est calme, organisée et sans aucun bruit de klaxon. Il y a des pistes cyclables dans le grandes rues du quartier. Je trouve un parc tranquille où je m'abandonne à l'oisiveté. Un gars, un white, me fait signe et engage la conversation. Il se trouve qu'il voyage à vélo aussi. Mike, cet américain, est un cas étrange. Il me jure que depuis un an il n'a pas touché à Internet. Il s'informe grâce aux rencontres qu'il fait. Il a même refusé de faire ses visas sur Internet. Son seul lien avec la modernité est sa liseuse électronique. Même son vélo vient d'un passé lointain. Il m'avoue être terrifié par l'idée de rentrer aux USA, pourtant c'est là où il va. Je lui donne quelques conseils pour la Birmanie et on se sépare.

Après 18.500km de loyaux services, il est temps de faire un cadeau à Günther. Je l'emmène chez le chirurgien plastique. La surprise dans 2 jours.

Le site à voir à Bangkok est sans aucun doute le palais royal. J'arrive à l'entrée où les touristes sont soumis à un contrôle vestimentaire méticuleux. C'est un lieu saint et on ne peut pas se balader comme on veut. Je jette un coup d'œil au tarif (13€) et je fais demi-tour. Comme je l'ai déjà dit, il ne me faut pas beaucoup pour me décourager.

Je continue de me balader dans les rues de Bangkok. Les trottoirs sont occupés par des vendeurs transformant toute la zone du centre-ville en marchés. On y trouve tout, suffit de savoir dans quelle rue aller car les marchands sont regroupés par activité.

Si vous voulez avoir une belle vue sut Bangkok, il faut visiter le Mont d'or. En fin de journée, vers 18h, l'entrée est gratuite et il n'y a presque personne. Brassé par le vent sur la colline, je profite de Bangkok qui plonge dans le crépuscule.

Ma dernière journée à Bangkok est un vrai dimanche. Je ne sors que vers midi pour prendre de l'air pur et me dégourdir les jambes. Je retrouve Antoine et Bérengère qui sont finalement arrivés avec le train pour la dernière étape (ah les amateurs). C'est la fin de leur voyage mais je suis sûr que ce n'est pas leur dernier. On se donne rendez-vous en France avant de se dire au-revoir et bonne chance.

Je récupère Günther, sorti tout droit du bloc opératoire avec une toute nouvelle transmission Rohloff. Elle n'est pas remboursée par la Sécu et je pouvais très bien ouvrir un compte pour vos dons. Le mécano était vraiment surpris de l'état de mon ancienne transmission. Sans aucun problème j'ai fait 18.500km avec. C'est probablement dû à mon style de pédalage, gracieux et tout en finesse. Il m'a mis une nouvelle chaîne dorée, il ne faut pas oublié qu'ici ils sont fans de l'or. J'aurais trop voulu avoir la version de Rohloff avec une courroie en carbone à la place de chaîne mais il se trouve que le squelette de Günther est trop faible. Très peu de cadres sont certifiés pour recevoir ce type de transmission.

Je n'ai pas exploré toutes les facettes de la capitale mais je ne suis pas déçu de mon séjour ici. Des fois l'esprit a besoin de repos.