"Cambodge" : Siem Reap

Siem Reap, Cambodge 1

Vers la frontière cambodgienne

Je me réveille avec un méchant torticolis. Je ne peux pas tourner la tête et je dois faire 2 fois plus attention. Après 4h de bataille avec le trafic et des feux mal réglés, je quitte Bangkok. La région est très industrielle et les paysages ne sont pas magnifiques. Dans un profond état d'ennui total, je regarde vers le bas, vers les pédales, pour me donner une impression de dynamisme. Je remarque ainsi quelque chose d'alarmant, mon tout nouveau plateau ne tourne pas rond, comme s'il est voilé. Je m'arrête pour inspecter et je me rends compte que les boulons qui le fixent ne sont pas serrés. Cele met en doute tout le travail du mécano thaïlandais. Je vérifie tous les boulons de la transmission et je repars. J'arrive dans une grande ville et comme mon quota journalier de 100km est atteint, je décide de m'arrêter là. Les hôtels ne sont pas donnés et je suis presque certain de trouver un motel à la sortie de la ville. Pour reconnaître un motel il faut observer les panneaux et chercher un "24" au milieu des inscriptions incompréhensibles. Cette astuce m'a été donnée par Antoine et Bérengère. Je vois un "24", j'ai également le symbole du Wi-Fi, c'est gagné.
Deuxième jour de torticolis et encore 150km jusqu'à la frontière. Je ne compte pas m'arrêter tant que j'ai le bon vieux vent avec moi. Je vois des bébés tornades dans les champs. D'abord je suis surpris par une colonne de feuilles mortes dansant à plusieurs dizaines de mètres, puis des entonnoirs de poussière apparaissent sans que cela ne choque personne. J'arrive finalement dans la dernière ville avec thaïlandaise et aidé par un policier je trouve un hôtel pas cher et central. Le temps de prendre une douche et de me reposer, l'orage vient et s'en va. Je sors pour mon dernier dîner en Thaïlande. Je m'invite à la table d'un vieux monsieur. Il engage la conversation dans un bon anglais. Il me raconte son histoire, comment il est arrivé dans la ville il y a plus de 40 ans pour faire des affaires. En pleine guerre civile au Cambodge, la zone frontalière était un vaste camp de réfugiés. Le monsieur est venu ici pour profiter de cet afflux de consommateurs pour vendre ce qu'il peut. La zone était très dangereuses avec beaucoup de vols et d'agression. Cela me fait plaisir de pouvoir enfin discuter avec quelqu'un, d'apprendre un bout d'histoire.

Vers Siem Reap

Je passe la frontière muni de mon eVisa, fait en moins de 24h quand j'étais à Bangkok. Dès l'arrivée, d'énormes bâtiments floqués "Casino" m'accueillent. C'est vrai qu'en Thaïlande les jeux de hasard sont interdits, et les drogués doivent passer la frontière pour tenter leur chance. Sur la route je rencontre Marco, un italien qui roule dans l'autre sens. Il me donne quelques bons conseils pour la suite. Je décide d'aller au bout de la route, jusqu'à la ville touristique Siem Reap. Après 160km dans la chaleur insupportable je vois les premiers signes de l'importance touristique de la ville. Des palaces et des resorts se succèdent dans un combat - "qui sera le plus grand". Je ne suis pas intéressé et je continue vers le centre-ville où je trouverai une auberge pas chère, conseillée par le cyclo italien.
Au passage je m'arrête dans ce que je crois être un office de tourisme pour demander où je peux faire mon visa pour le Viêt-Nam. Le gars me dit qu'il n'y a rien de plus facile - il faut payer 52$, laisser son passeport et 24h plus tard ça sera fait. C'est plus tard que je remarque qu'il s'agit d'une agence de voyage mais le prix ne me choque pas.
J'atteris dans une auberge tenu par un gars sourd-muet. C'est intéressant de voir comment il gère son affaire. J'ai jamais vu un hôtelier aussi cool. On se sent comme chez soi, et ceci pour seulement 4$ par nuit.
Au Cambodge tout le monde parle en dollar et les billets verts sont couramment utilisés partout. Ils utilisent leur monnaie nationale plus les petites sommes, à moins d'un dollar.

Angkor

À 7km de la ville se trouve le site archéologique d'Angkor, encore des temples, encore des cailloux. Le prix pour une journée est de 20$, mais cette fois je ferme les yeux et j'ouvre le portefeuille. Le site se visite très bien à vélo et c'est la meilleure manière de s'y pointer au lever de soleil pour la photo obligatoire de l'Angkor Wat. Les temples datent du 9em - 14em siècle et ils se trouvent dans un état critique, même si l'attraction principale tient bon. On peut même grimper en haut du temple pour un panorama fabuleux.
Angkor Wat
Vishnou
Angkor Wat
Angkor Wat
Je reprends le vélo pour la suite de la visite. Sur une colline avoisinante se trouve Phnom Bakheng. La montée se fait à pied et après plusieurs lacets, une magnifique vue sur la jungle est la récompense pour tous ces efforts.
Phnom Bakheng
Phnom Bakheng
Il est 8h30 et les cars de touristes chinois arrivent l'un après l'autre. Je visite le temple Bayon avec ses pagodes à 4 visages (un sur chaque côté) qui suscitent l'intérêt des amateurs photographes jouant avec la perspective pour les faire s'embrasser.
Bayon
Bayon
Après cette overdose de ruines je décide de rentrer à l'hôtel et me reposer. La journée d'hier pèse encore dans mes jambes.

Après une sieste je retourne sur le site vers 17h. C'est très calme et agréable. Je continue ma visite avec le temple Preah Khan qui n'est qu'un tas de cailloux. Je trouve magnifique la force de la Nature avec ses arbres qui essaient d'absorber la pierre, comme s'ils poussent du temple.
Preah Khan
Force de la Nature
Force de la Nature

Siem Reap

Je flâne sur les quais de la rivière qui porte le même nom, un lieu de promenade bien emménagé. Un tour au marché me permet d'explorer les prix. Il faut oublier les supermarchés qui proposent des produits d'importation coûtant 2 fois plus cher qu'en France. Je vois du pain pour la première fois depuis des mois. Une belle baguette probablement vestige du colonialisme français, et elle n'est pas si mauvaise que ça.
La ville propose un large choix de bars dans une rue qui porte le nom "Pub street", avec la fameuse bière à 50cts. Je profite de la rude concurrence entre les vendeurs pour dîner pour seulement 2$. Les décibels montent progressivement et je m'en vais loin laissant les jeunes s'amuser.
Le soir j'obtiens mon visa comme promis. J'apprends également qui dans d'autres agences le prix est de 45$, donc faites le tour si vous vous trouvez un jour dans le même cas. Faire le visa ici m'évite surtout le déplacement à Phom Penh. Demain je reprends la route vers la frontière laotienne.
Parc à Siem Reap
Siem Reap la nuit
Rue de la Soif
Angkor Wat
Angkor Wat
Besoin de coiffeur
Angkor Wat
Attention éléphants
Vers Phnom Bakheng
Phnom Bakheng
Vers Bayon
Bayon
Vers Preah Khan
Preah Khan
Force de la Nature


1 commentaire :

  1. Wow, tu arrive même a être à jour avec le journal de bord, felicitations!!! ;) Marco, cyclolenti, le cicliste italian.
    Ps
    Je me sente beaucoup mieux. Je suis arrivé hier à Ayutthaya ;)

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