"Viêtnam" : la baie d'Halong et Hanoï

Hanoï, Vietnam 0

Jour 1

Je quitte enfin l'autoroute et je repars sur une route relativement tranquille, je répète "relativement". La pluie s'invite dès le matin, comme tous les jours depuis le début de mon séjour au Viêtnam. En fin de matinée, comme programmé, la pluie s'arrête et je continue mon voyage dans la grisaille. Avant d'aller à Hanoï je vais faire une escale dans la baie d'Halong. Je m'arrête à quelques kilomètres de Haïphong d'où je prendrai le bateau pour l'île Cat Ba. Les longues journées commencent à peser dans mes jambes.

Jour 2

Vous connaissez l'histoire - pluie, pluie et pluie. Je m'étonne même de le dire, mais le soleil me manque. Je rejoins Haïphong et je me dirige lentement vers le port. Pour embarquer avec un vélo il faut aller jusqu'à la zone portuaire de la ville, alors que les bateaux de touristes partent du centre-ville.
Après une longue pause due à une averse j'arrive au port et j'embarque sur un bac. La prochaine averse arrive au pire moment. Aucun endroit pour se cacher sur cette plateforme flottante, et la rive est loin.
J'arrive sur Cat Haï, une petite île tranquille que je dois traverser pour prendre un autre ferry pour la grande île touristique - Cat Ba. Cette fois le ferry est plus grand et je ne risque rien, même si je suis déjà trempé. Sur Cat Ba je suis accueilli par de vastes mangroves mais à peine sorti l'appareil photo la pluie revient. Je vois une cabane de pêcheur et j'y fonce sans hésitation. Le vieux pêcheur et sa femme m'invitent après avoir calmé le chien visiblement pas content de ma venue. Ils m'offrent le thé, par contre pour la conversation c'est pas gagné. Leur cabane est très modeste mais ils ont la télé et la parabole. Bientôt nous recevons encore 2 invités surprise. Deux garçons partis en moto, surpris par le déluge, ils ont eu la même idée que moi.
Bon je ne vais pas rester dormir ici, je continue malgré tout. Pour arriver dans la ville touristique de l'île, il faut la traverser du nord au sud. L'ancienne route propose des paysages magnifiques que même le temps pourri ne peut pas ternir.
Je m'arrête au premier hôtel pour me sécher et me reposer. En fin d'après-midi l'orage s'en va et je sors pour redécouvrir la nature vierge de l'île.
Ancienne route
Déluge
Cat Ba

Jour 3

Je ne crois pas mes yeux - du soleil, même s'il est assez timide, il faut le féliciter pour son courage. Je rejoins Cat Ba Town qui se réveille petit à petit. Les restaurants se remplissent avec des affamés devant des Bo Bun dès le matin. Je passe, je reste fidèle aux biscuits. Un petit tour dans la ville et c'est reparti. Je traverse à nouveau l'île pour rejoindre le port. J'embarque sur le bateau pour Tuan Chau. Le ferry navigue dans la magnifique baie d'Halong. Il avance lentement dans cet amas d'île, considéré comme un des plus beaux archipels au monde.
Je prends la route pour Hanoï dont 140km me séparent. Je ne compte pas faire la route aujourd'hui et je m'arrête dans un hôtel. Au départ la gérante m'annonce un prix très intéressant ($5) mais au moment venu elle change d'avis. Finalement c'est $7. Je trouve le procédé pas très correct car je suis déjà installé dans la chambre et je n'ai aucune envie de partir. Je râle un peu mais je ferme les yeux. Le soir quelqu'un tape à la porte. La dame visible gênée par son erreur m'invite à dîner avec sa famille. Un délicieux dîner. Enfin du riz, des minis crevettes, du poisson, du boudin, tout le monde se sert comme il me souhaite. Tout l'attention est tourné vers le petit gamin de 3 ans excité par ma présence et qui n'arrête pas de faire des bêtises. Les parents ont visiblement l'habitude.
Le port de Cat Ba
Cat Ba Town
La baie d'Halong
La baie d'Halong
La baie d'Halong

Jour 4

Je suis réveillé par un retentissant tonnerre qui fait vibrer les vitres. Je croyais que le mauvais temps était derrière moi. L'orage continue toute la matinée et je reste confiné dans ma chambre. Le bruit de la pluie sur les toits diminue et je me décide de partir. L'horizon est clair ce qui me donne un peu d'espoir pour le restant de la journée, espoir que je range dans les sacoches imperméables.
Je trouve une route tranquille pour approcher la capitale et j'échappe à la circulation infernale jusqu'aux derniers 10km. J'arrive directement dans le vieux quartier d'Hanoï où presque chaque bâtiment est un hôtel. L'inconvénient c'est que personne ne veut prendre mon Günther. Je suis obligé de le laisser devant l'hôtel. Il sera à l'intérieur uniquement pour la nuit. La solution c'est de prendre une chambre privée mais le prix est très élevé, et je risque de rester un bon moment ici.

Hanoï

Je suis agréablement surpris par cette ville. Tous les récits expliquant que c'est une ville folle avec des bruits de klaxons, restent pour moi une fiction, ou au moins une exagération. Il faut aller en Inde pour comprendre ce que c'est la folie.
Dans le vieux quartier on peut tout trouver mais attention aux prix. Les vendeurs les doublent, voire triplent. Par exemple un ananas de taille moyenne coûte 10.000 dongs, et une dame essaie de m'en vendre 1 pour 25.000, mais la négociation est facile. Je lui donne 10.000 et elle accepte sans protestations. Au fil des jours je ne demande même pas le prix. Je lui donne le montant exact, sur quoi elle demande le double mais un sourire suffit pour lui dire que ça ne marche pas avec moi.
Aux abords du quartier se trouve le lac Ho Hoan Kiem. C'est un endroit agréable pour se promener sans être dérangé. C'est mon endroit préféré pour pique-niquer. Le quartier offre une large gamme de restaurants plus chers les uns que les autres. Je reste fidèle à la bouffe de rue. On trouve d'ailleurs beaucoup de kébabs, merci les touristes. Il faut toujours suivre les locaux. Mais mon péché mignon c'est le fruit interdit - l'ananas. Il n'est pas chaud mais savoureux quand même. Mon record c'est 5 ananas.
Une promenade loin des sentiers touristiques me fait découvrir un marché pour les hanoïens. Je vois les prix et je me rends compte du mensonge dans lequel je vis depuis une semaine.

Je profite de mon séjour prolongé à Hanoï pour trouver de nouveaux pneus pour Günther. Il est enfin prêt pour la suite du voyage.
Le lac
La tour de la Tortue

Ho Chi Minh

On ne peut pas aller à Hanoï sans visiter le site de Ho Chi Minh, le mythique président que tous les vietnamiens portent dans le cœur et dans les poches (le portrait de l'"Oncle Ho" se trouve sur tous les billets de banque).
Après avoir payé le droit d'y entrer on découvre le palais présidentiel que Ho Chi Minh n'a jamais habité car jugé symbole du colonialisme. Au lieu de ça, le président s'est fait construire une maison traditionnelle sur pilotis, simple et modeste. Pour les visites officielle le président disposait de la "Maison 54". On peut voir quelques anciennes voitures mais il est impossible d'accéder à l'intérieur des maisons. On ne peut pas se balader librement, la visite de la demeure étant fortement guidée par les flèches et les barrières. Cette visite change un peu mon quotidien ennuyeux.
Le mausolée Ho Chi Minh
Le palais présidentiel
La maison du président

Les vélos d'Hanoï

Je passe mon temps à sillonner les rues du quartier à la rencontre de mes collègues vietnamiens. Je découvre l'utilisation du vélo comme espace de vente. Tapis, chapeaux chinois, fruits et légumes, fleurs, ballons (???), on trouve tout sur un vélo. Le meilleur c'est un vélo éboueur mais malheureusement je n'ai pas mon appareil photo sur moi.
Vendeur ambulant
Vélo taxi
Vélo ananas
Vélo fleuriste
Vélo ballon

Le visa pour la Chine

Voilà la raison principale de mon séjour prolongé à Hanoï. Le dernier visa du parcours et probablement le plus difficile à avoir. Depuis une semaine je parcours les forums en quête d'informations mais la situation semble changer sans cesse. Les règles d'attribution de visa pouvant varier d'un jour à l'autre. J'ai deux solutions : faire les démarches moi-même ou faire appel à une agence. La première option est la moins chère ($30 pour une demande standard) mais plus risquée. Il ne faut surtout pas dire qu'on voyage à vélo, présenter un billet aller-retour, réservations d'hôtels et bien d'autres, je ne vais pas entrer dans les détails. Beaucoup de gens se voient refuser le visa à cause d'un papier manquant. Je suis fatigué de la bureaucratie et je connais mes talents de menteur, alors je fais le tour des agences du quartier. Il y en a un tas mais on m'annonce le même prix - $65. Le temps de traitement est le même et aucune paperasse à fournir, juste 2 photos. Par contre le visa est de 15 jours au lieu des 30 jours qu'on attribue habituellement. Je suppose que l'ambassade propose des visas à bas prix pour les agences qui se font une belle marge sur la tête des touristes peureux et flemmards comme moi.
Traverser la Chine en 15 jours ne me semble pas jouable car je ne m'appelle pas Armstrong. Normalement une fois sur place il est possible de demander une extension. Je décide de prendre ce risque. Le verdict dans 4 jours.
Vendredi, je me pointe à l'agence et comme promis je retrouve mon passeport avec le visa chinois de 15 jours. Je suis enfin prêt à reprendre la route.
Arrivée à Cat Ba
Mangroves
Cat Ba
Le port de Cat Ba
Cat Ba
La baie d'Halong
La baie d'Halong
L'île de jade
Monsieur important
La maison du peuple
Le musée Ho Chi Minh
L'allée des manguiers
Casque et téléphones
La Maison 54
Ses voitures
Son bureau
Vendeur ambulant
Vélo orange


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