"Viêtnam" : vers Sa Pa

Lào Cai, Vietnam 0

Jour 1

La sortie de Hanoï se fait sans problème contrairement à d'autres grandes villes. La route passe par le rayon boucherie d'un quartier périphérique. Des 2 côtés de la route des vendeurs proposent leur marchandise. Les carcasses de chiens suspendues à des crochets sont en train d'être fumées. C'est étrange et dérangeant de voir ainsi le meilleur ami de l'homme. Le ciel est surchargé de nuages mais la pluie m'évite. La journée continue et se temrine sans incidents.

Jour 2

Je remonte le courant du fleuve rouge qui m'emmènera jusqu'à la frontière chinoise. Après 50km dans la tranquillité la route disparaît soudainement. Elle se transforme en tas de cailloux et poussière, zigzaguant entre les rizières et les champs de maïs. Le soleil se montre en fin d'après-midi pour la première fois depuis des jours. Je traverse de petits villages perdus et oubliés. Je n'y trouverais pas d'hôtel ici. Le soleil se couche et il ne me reste qu'une heure avant la tombée de la nuit. Je continue sur mon chemin tout en regardant pour un bon spot pour le camping, quand tout d'un coup un grand panneau lumineux "Hotel" m'éblouit. J'arrive dans un village hyper touristique où une maison sur deux est un hôtel. Je suis exténué mais la surexcitation me charge d'énergie.
Le fleuve rouge
Le fleuve rouge

Jour 3

Je décide de dévier de la route pour faire un tour dans les montagnes. Je suis aux abords d'un parc national très célèbre pour ses rizières en terrasses. Je n'ai même pas le temps de m'échauffer, la première montée m'agresse sans préavis dès les 2em kilomètre. La route se dégrade progressivement et elle perd tout son asphalte. Je roule dans la vallée d'une rivière calme qui alimente de magnifiques rizières en terrasses. J'attaque une pente au pourcentage à 2 chiffes quand un vent mistralien se met à souffler et siffler. Tous les éléments sont contre moi. Je n'ai pas honte d'avouer qu'à certains endroits je descends pour pousser.
Le point positif c'est l'absence de trafic tout à fait logique. Les rizières dansent avec le vent envoyant des reflets de toutes les nuances du vert. C'est un spectacle magnifique que seule la Nature peut offrir.
J'arrive à sommet juste au moment où une vache s'allonge dans le caniveau, sa maitresse en train de vérifier ses signes vitaux, plutôt décourageants. Pour mon bonheur la descente est parfait. Je peux lâcher les freins et laisser monter l'adrénaline. J'arrive au croisement avec une route principale et logiquement je trouve un hébergement. Le problème c'est le prix.
Malgré la fatigue et au bord de la rupture je continue sur la grande route jusqu'à la prochaine ville. Je passe par quelques villages inintéressants et finalement je vois la pancarte "Nha Nghi". Ce soir je mange mon meilleur Bun : viande tendre sans gras, un bouillon assaisonné avec beaucoup d'herbes. Je m'offre même une bière.
Rizières
La vallée
La descente

Jour 4

Avant de partir pour une nouvelle journée en montagne, je me renseigne sur le profil de la route. Cela se présente plutôt dur - une grande montée de 25km avec 1600m de dénivelé positif. Heureusement cette fois j'ai quelques kilomètres devant moi pour me mettre dans le rythme. J'entame la montée avec patience. Je ne suis pas plus fort que la gravité et je ne dois pas m'enflammer. Je passe les 4 prochaines heures à mouliner entouré de magnifiques paysages. Certainement une des plus belles routes de mon voyage.
J'arrive à Sa Pa, la ville touristique du nord du Viêtnam. C'est une ville plutôt tranquille malgré l'armée de touristes. La concurrence entre les hôtels est rude et les prix sont bas. Cela compense les prix des restaurants et des commerces. On peut voir beaucoup de femmes en habit traditionnel vendant des tissus et des bracelets fait main. Une vieille dame me propose même de marijuana. Je me tourne vers ma drogue à moi - les ananas, record battu - 6.
Les montagnes
Sa Pa
Sa Pa

Jour 5

Je pars dans la vallée pour voir celles qui aimantent les touristes du monde entier - les rizières en terrasses. Désillusion, aucune rizière en vue, juste des terrasses. Je repars avec un petit sentiment de déception. Cela arrive quand on voyage avec beaucoup d'expectations.
Comme c'est la saison du maïs on peut voir des vendeurs dans chaque village et ils ne savent pas à quel point j'adore le maïs grillé. Par contre ils demandent un prix faramineux pour un petit bout de bonheur. Ce qui m'arrive chez un vendeur est très drôle. Je demande le prix et il me dit 10.000 dongs, du coup je remonte sur Günther et je repars dans la descente. Peu de temps après un gars à moto me rattrape eet me tend un sac avec quelques maïs à l'intérieur. Je le reconnais, il mangeait chez le vendeur. Le gars a eu pitié de moi et m'a acheté du maïs. Je dois refuser à plusieurs reprises son offrande.
Je suis à 35km de la frontière chinoise, 35km de descente jusqu'à Lao Cai. C'est une descente terrible pour les freins mais magnifique pour les drogués d'adrénaline. Les paysages sont tout aussi magnifiques. J'arrive à Lao Cai en fin de matinée et je décide de passer une dernière journée au Viêtnam et me reposer avant d'attaquer la Chine.
Aucune rizière
Les terrasses
La vallée
La Thien
Rizières
La route
Les montagnes
Vers Sa Pa
Vers Sa Pa
Chutes d'eau
Sa Pa
Gamins


Aucun commentaire :

Enregistrer un commentaire