"Japon" : vers le Pacifique et Tokyo

Tokyo, Japon 3

Vers la côte pacifique et Tokyo

Il est temps de descendre de la montagne Hakone et de rejoindre la côte pacifique. Une dernière descente durant laquelle je n'arrête pas de remercier le destin de m'avoir envoyé Martin. Je n'aurais jamais pu descende en sécurité sans les nouveaux patins de frein. Un nuage lourd tombe du ciel attiré par la gravité et mouille tout sur son passage, moi y compris. Les yeux plissés, j'avance prudemment. De kilomètre en kilomètre, l'odeur de l'océan imprègne l'air. J'aperçois l'océan infini et j'arrive rapidement sur une plage. Les seuls âme ici, dans cette journée grise et maussade, sont celles des surfeurs. Malheureusement pour eux pas une seule vague en vue, même dans une piscine olympique il y a plus de vagues. Cela ne semble pas les décourager et il flottent sur leurs planches cherchant une aiguille dans une botte de foin.
La plage est bordée par un parc, le parfait endroit pour une dernière nuit dans la tente avant Tokyo. Je me trouve dans l'agglomération de la capitale mais j'ai encore 70km avant de toucher au but. J'attends que la nuit tombe et le départ du dernier joggeur pour installer mon toit. La soirée est calme et la légère brise s'engouffre dans ma tente.
À 4h du matin j'entends la foulée d'un coureur. Je jette un coup d'œil à l'extérieur et surprends une foule de retraités. Pourquoi ils ne dorment pas ? Je tiens à préciser qu'à 4h du matin il fait déjà jour. Je ramasse ma tente sous les regards curieux des vieux japonais et je m'en vais comme je suis venu, à vélo. Aujourd'hui est une journée particulière, c'est la dernière de mon voyage. Nostalgie et satisfaction s'emmêlent dans ma tête et m'accompagnent jusqu'au centre-ville de Tokyo.
Réveil avec l'océan 

Tokyo - terminus

J'arrive dans mon auberge et je m'enregistre. Je gare Günther dans le garage en compagnie des vélos de location proposés par l'hôtel. Au moment de régler la note je vois le gérant inscrire quelques frais supplémentaires pour le parking (1,50€ par jour). Je montre mon mécontentement et je traite de fou le monsieur devant moi. Le japonais juge ma remarque insolente et s'énerve disproportionnellement. Finalement il me rend l'argent et me chasse de son hôtel. En partant il a droit à une vraie insulte en bonne et due forme.
Je trouve un autre hôtel "capsule" pour le même prix à seulement 200m. Cette fois je vais faire attention à ce que je dis. Je ne voudrais pas me mettre sur le dos toute la guilde hôtelière. Le réceptionniste est très désagréable et moqueur quand je lui explique ma demande. Il mérite bien une insulte mais je me retiens. J'attache Günther devant l'hôtel et je m'enferme dans ma capsule inconfortable.
Billet d'avion réservé et carton pour Günther trouvé, il ne me reste qu'à profiter de la capitale japonaise. La ville est étrangement calme, la circulation est fluide, même les trottoirs prennent la poussière. Le fameux carrefour avec les passages piétons en diagonal est presque désertique. Rien ne concorde avec l'image que j'avais de cette ville.
Si vous comptez visiter des jardins et des parcs au mois de juillet, mon conseil est de rayer cette activité de votre agenda. Sans les cerisiers fleuris ces espaces verts n'ont aucun intérêt touristique. Si c'était moi, je coulerais une dalle en béton et faire un parking. Mais pour faire un pique-nique il n'y a pas de meilleur endroit.
Tous les guides conseillent la visite de la Tour de Tokyo, inspirée de la Tour Eiffel, mais en plus moche. En journée vous pouvez passer à côté sans même vous rendre compte. Elle est très mal placé et je ne trouve aucun spot pour une belle photo.
Le pont Arc-en-ciel est une autre attraction suggérée. Je prends place dans un parc avec une belle vue sur le dit pont et j'attends la tombée de la nuit. Ce soir (samedi) le pont est illuminé en blanc, sans aucune trace de couleurs. Déception totale. J'abandonne le guide sur l'étagère. Je préfère flâner sans but dans les rues de Tokyo, me promener dans ses marchés et observer ses habitants.
Voilà, dernier jour de mon aventure. Günther entre dans sa boîte non sans difficultés et nous embarquons pour un dernier voyage vers Paris. Comment effacer 10 mois de pédalage en 17h, la durée du retour.
À très bientôt pour de nouvelles aventures avec Günther, moi et peut-être quelqu'un d'autre...
Tokyo
Au parc Ueno
Musiciens 
Marché 
Tokyo
Passage diagonale
Tokyo nocturne 
Tour de Tokyo 
Temple Senso-ji
Temple Senso-ji
Au parc Ueno
Marché 
Faites un vœu 
Au parc Ueno
Au parc Ueno
Jardins du palais impérial 
Jardins impériaux 
Temple Senso-ji
Fleuriste 
Tokyo
Bateau de pêche 
Tokyo nocturne
Tokyo nocturne


3 commentaires :

  1. Belle aventure Edi que j'ai eu grand plaisir à suivre
    Je pensais que tu continuais au delà du Japon ... Un grand bravo et bon retour à Paris

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    1. La suite était difficilement envisageable sans le visa américain. Je vais reprendre des forces et je reprendrai la route bientôt.

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  2. Edi,je ne dirais qu'un mot:CHAPEAU!!

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